mercredi

Allegro furioso

Le compositeur d'aujourd'hui dispose de moyens inimaginables pour créer de la musique. L'ère du studio d'enregistrement est révolue. Les nouvelles symphonies jaillissent tout orchestrées des circuits imprimés. La palette des genres est étourdissante. Les courants musicaux se comptent par centaines. Le plus dur dans tout cela est moins de se faire un nom que de trouver sa voie. Et, une fois qu'elle est enfin trouvée, il vous faut affronter courageusement la jungle des Bruits Sans Fin et sacrifier au Dieu des Mille Esthétiques. Si vous êtes admis, vous avez une petite chance d'atteindre la montagne située au-delà.
Je ne crois pas que le "mondialisme" soit une solution d'inspiration. Les cultures et les styles doivent se confronter, non se mélanger. Les conservatoires doivent enseigner les musiques traditionnelles au même titre que la musique dite "classique". Toutes les bonnes musiques sont "classiques".
Le tort de la musique européenne est probablement d'avoir imposé sa syntaxe à nombre d'expressions traditionnelles (musiques celtiques en particulier). Et le plus regrettable aujourd'hui est que la musique populaire ne puisse pas penser autrement que majeur et mineur.
La Musique est comme l'air que l'on respire. C'est une "atmosphère". On y met ce qu'on veut bien y mettre : la barbarie la plus totale comme l'humanité la plus rare.

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