samedi

La beauté

On ne peut mettre la beauté dans un endroit et dire : "cela est beau".
La beauté ne sert à rien et ne renvoie qu'à elle-même. Elle est destinée surtout aux aveugles, aux sourds-muets, aux handicapés profonds - à tous ceux dont le ticket de naissance ne donne accès qu'aux territoires du Vide.
A l'art contemporain j'oppose l'art comptant pour rien.

mercredi

Comment composez-vous ?

Dehors, dans un bar, dans le métro, tout au long de la vie courante, en somme.

THIERRY ESCAICH

lundi

Les arts doivent avoir une grammaire propre, complètement indépendante du langage mathématique ou littéraire.

jeudi

Unités sémiotiques temporelles ...

La recherche autour des "UST" tente de circonscrire d'éventuelles figures de la rhétorique musicale, en l'occurence des figures de temps, c'est à dire des formes sonores (dénombrables ?) apparaissant dans le déroulement du discours musical. Cependant je ne crois pas que ces figures soient assez basiques pour permettre une classification élémentaire à partir de laquelle pourrait s'élaborer une grammaire de la musique.
Quels sont, en musique, les équivalents de - lettre, mot, phrase, proposition, verbe ... - ?
Ce qui me chiffonne un peu avec les UST, c'est leur nombre (19). Est-ce parce qu'il s'agit d'un nombre premier ? Il est possible qu'il y en ait beaucoup plus, ou beaucoup moins.
En consultant l'ouvrage "vers une sémiotique générale du temps dans les arts", édité par le MIM, je constate une énorme différence entre les définitions techniques (qui demandent des connaissances mathématiques) et l'impression sonore, beaucoup moins précise. Par exemple, je n'arrive pas à me représenter (d'après l'exemple sonore) ce qu'est précisément un "étirement" (est-ce le contraire d'une "chute"?). Je trouve aussi que certaines UST font double emploi, comme "flottement" et "suspension". Si je m'en tiens strictement à mon oreille (mon approche est évidemment empirique), je n'en retiens finalement que 16.
Et que deviennent les paramètres traditionnels hauteur, durée, intensité, considérés dans chaque UST ?
L'UST "obsessionnel" se rapporte en fait à un simple battement. La musique africaine, essentiellement répétitive, serait donc "obsessionnelle" ?
L'UST "qui avance" se compose de segments n'obéissant pas à une causalité d'enchaînement, chaque segment pouvant être facilement interverti avec n'importe quel autre (de surcroît, on entend un ondulé continu en parallèle). On est plus proche, selon moi, du "posé" que d'un véritable avancé. Par contre, c'est l'inverse pour l'UST "stationnaire". Il s'agirait là d'un avancé par oscillation, non d'un posé, puisque les sons s'enchaînent "mélodiquement" les uns aux autres (même si le tempo est très lent).
Et pour le son à durée continue (par ex: son prolongé indéfiniment), quelle UST lui attribuer ? Flottement ? Suspension ?...
Je persiste à penser que les UST recouvrent des structures plus simples qui les contiennent et permettent ainsi de les expliquer globalement.